Barjavel, Barjavel… Mes mots suffiront-ils pour réellement communiquer ce qu’il m’inspire ?
Barjavel, c’est un esprit clairvoyant mêlé à un talent incroyable qu’est le pouvoir de transcrire la poésie de l’amour, tout en dénonçant avec amertume subtile les vices humains, le danger du futur, les « défis » — si l’on parle en langage de sujet de géographie — auxquels l’humanité est confrontée.
Barjavel m’a fait voyager plus que tout autre auteur avec La nuit des temps, et La Tempête.
L’amour et la dénonciation sont des thèmes récurrents, mais, à sa lecture, on ouvre son esprit à ce que l’on veut. Juste voyager, dans ses univers futuristes ? Ou bien voyager en ouvrant son esprit à peut-être développer un esprit critique sur la condition humaine ?
J’ai découvert à l’écoute d’interviews de Barjavel un homme doté d’un pouvoir de clairvoyance assez incroyable. Barjavel aurait « aimé aller sur la lune » et voilà qu’il nous emmène, à coup sur le temps de l’attention qu’on lui accorde, dans un autre univers. Le pouvoir de la littérature est ici bien représenté : son récit, bien que ponctué parfois de longues descriptions, est le genre de récit qui fait de l’histoire racontée l’objet de notre attention. La nuit des temps, c’est l’archétype du livre que notre volonté ne demande qu’à rouvrir, vous savez, cette histoire qui nous occupe la tête, indépendamment de notre volonté. Plus attirant qu’un chagrin d’amour, non ?
Alors voilà, je conseillerais – outre toutes les critiques qu’on lui accorde– Barjavel à tous, sans réserve.
Lucie Jacqueline