
C’est vers 10h15 que le rassemblement commence à Charles de Gaulle, on y trouve déjà des milliers de manifestants comprenant pompiers, profs, aide-soignants, étudiants, et bien d’autres. La manifestation débute dans la bonne humeur et c’est vers 11h que le cortège s’élance dans l’avenue Janvier avec en tête de cortège les manifestants non pacifistes habillés pour la plupart en noir et vêtus de foulards autour de la bouche ainsi que pour certains des parapluies noirs.



On voit ici les premiers fumigènes s’allumer alors que les manifestants continuent lentement d’avancer vers les quais (au niveau du musées des beaux-arts).


C’est alors qu’une partie des manifestants décide de descendre le quai de Richemont (ce qui n’était pas prévu dans le trajet). Ce trajet scinde le cortège en deux. La partie qui est descendue fait très vite demi tour pour remonter le quai du côté nord (je prends comme repère la Vilaine qui sépare côté Nord et côté Sud).

Du côté Nord les CRS bloquent toutes les rues qui débouchent du quai pour protéger le vieux centre et éviter toute casse


L’ambiance devient plus tendu du côté Nord. Les CRS et les manifestants restent passif pour le moment mais on sent une atmosphère pesante qui commence à s’installer.


On voit ici le nombre impressionnant de manifestants des deux côtés du quai

Du côté sud des féministes sont en tête de cortège, dans la bonne humeur, i.elles chantent des slogans montrant leur désaccord avec la réforme des retraites.


Retour du côté Nord on retrouve une atmosphère de plus en plus tendue. Les manifestants commencent à lancer des bouteilles en verres sur les CRS certaines remplies de peinture jaune (ou de mayonnaise je ne suis pas trop sûre).

On voit un appartement rempli de pompiers qui montrent leur soutient au mouvement de manifestation.


Les manifestants arrivent maintenant place de Bretagne, les premiers dégâts ont été causés sur l’agence BNP Paribas, puis la banque HSBC où les manifestants non pacifistes projettent de la peinture orange sur les bâtiments, accompagnés de leurs parapluies qui leur servent à se cacher, notamment des photographes et journalistes qui pourraient montrer leur visage. (On m’a d’ailleurs à quelques reprises demandé de ne pas prendre de photos et certaines personnes ont poussé les appareils de certains pour les empêcher de les prendre en photo durant leurs actes de révolte).

Ils s’en prennent ensuite au Crédit du Nord et à partir de ce moment les actions s’enchaînent plus rapidement et l’ambiance prend une tournure révolutionnaire.


Le cortège continue boulevard de la Liberté. Plusieurs bâtiments sont dégradés (mutuelle, banque, agence interim, etc).


Les manifestants virulents prennent des poubelles pour en faire des barrages et les brûler.

Des policiers arrivent de l’autre côté du Boulevard de la liberté, s’arrêtant au carrefour qui rejoint Rue d’Isly. Les forces de l’ordre n’ont, à ce point, toujours pas répondu aux violences des manifestants.


Le cortège arrive sur les lieux où a débuté la manifestation, vers 13h, à côté de l’arrêt de métro Charles de Gaulle. L’ambiance est ici plutôt festive avec de la musique et des manifestants qui dansent et chantent, ce qui apaise les tensions qui viennent de se succéder.


Très vite une partie des manifestants (notamment ceux non pacifistes) repart faire un tour en ville, passant par la rue Maréchal Joffre, dégradant le hôtel Balthazar, le magasin Blue Box puis la MAIF. Les forces de l’ordre étaient à ce moment rue du Pré Botté (la rue où se trouve l’agence de la star).


Ils décident alors de les affronter pour empêcher les casseurs de continuer leurs dégradations.



Les manifestants se trouvent alors dans l’obligation de reculer alors que les premiers lacrymogènes sont lancés. Les gaz empestent la ville partout autour de Place de la République.

Je me trouvais alors à ce moment en obligation de partir (par manque d’air pur!). L’atmosphère à ce moment là était très bizarre comme on se trouvait dans un nuage de lacrymogène, je suis allée à l’opposée des manifestants où certaines familles qui ne faisait que se balader en ville avait elles-même du mal à respirer, certains magasins rue le Bastard ouvraient leur porte pour y faire rentrer des personnes, le silence régnait dans cette rue d’habitude tant fréquentée hors le contexte disait tout le contraire de « silence ».



Un peu plus tard après avoir repris une respiration normale, je suis allée faire un « état des lieux » Sur la première photo vous pouvez voir la MAIF et les deux autres l’hôtel Balthazar. J’ai quitté la manifestation vers 14h parce qu’elle semblait s’être calmée (elle s’est, d’après les informations que j’ai pu avoir, terminée vers 15h/15h30). Malheureusement ce mouvement de grève ne semble, encore une fois, pas avoir suscité de réaction au sein de l’État, même si je ne suis aucunement d’accord avec les dégradations et les violences commises lors des manifestations je peux comprendre la frustration de se trouver dans une démocratie où le peuple n’est finalement pas tant écouté que ça… En espérant entendre un jour une réponse de la part de l’État concernant ces mouvements de grèves pour qu’il n’y ai plus à avoir recours à ces révoltes pour tenter de se faire entendre.